Histoire

Le passé historique de Hœrdt se confond avec celui de cette terre d’Alsace qui, pendant des siècles, a subi les affres des différentes guerres qui ont ravagé et anéanti à plusieurs reprises le couloir rhénan.

En 1192, Hœrdt est cité pour la première fois dans des documents officiels comme Fief impérial du Landgraf de Basse-Alsace sous le nom de «Herde», qui signifie «sol sec et inculte».

A travers les siècles, le village fut successivement la propriété de l’Évêché de Strasbourg et de plusieurs familles nobles, dont la famille des Hanau-Lichtenberg (à partir de 1570) et de leurs héritiers, les Hesse-Darmstadt (de 1736 à la Révolution). Hœrdt faisait alors partie du bailliage de Brumath. C’est en 1570 que la réforme fut introduite en vertu du principe «Tel prince, telle religion».

Après avoir subi la guerre de Trente Ans qui ravagea la région, la population eut à faire face, au XVIIe siècle, aux incendies de 1669 et 1687 ainsi qu’aux guerres menées par Louis XIV. Au XVIIIe siècle, pendant la guerre de Succession d’Espagne, de 1701 à 1714, Hoerdt garda rarement plus d’un an la même nationalité. Toutefois, jusqu’à la Révolution et la Grande Fuite de 1793 pendant la Terreur, une période de paix permit une lente croissance de la population.

 La construction des églises

L’ancienne église, la «Feldkirche», a été reconstruite en 1761.La "Feldkirche", ancienne église située sur l'actuel cimetière, a été démolie en 1846

Elle se trouvait à l’emplacement du cimetière au nord du village et servait aux deux confessions (protestante et catholique) jusqu’à sa démolition en 1846.

En 1845, la commune décida de construire deux églises au centre du village. L’église protestante fut édifiée à partir de 1846 et inaugurée le 2 avril 1848. Les matériaux de la «Feldkirche» furent utilisés pour la construction de l’église catholique qui fut inaugurée le 10 mai 1849.

Pour financer partiellement ces dépenses, la Commune mit en vente 280 lots du Mittelried, terre acide et noire située à l’est du village.

Le développement à partir du milieu du XIXe siècle

Un champ d'aspergesLa situation économique des villageois s’améliora progressivement grâce à une agriculture diversifiée, à l’ouverture d’un dépôt de mendicité en 1878 (le futur hôpital) et la mise en service de la voie ferrée de Strasbourg à Haguenau en 1855.

Les Hœrdtois eurent alors la possibilité de se déplacer en train pour travailler dans les usines à Strasbourg. Toutefois, c’est bien la culture de l’asperge qui a fait la réputation du village. Elle fut introduite à la fin du XIXème siècle par le pasteur Heyler, qui en rapporta quelques plants d’Algérie. Constatant la similitude des sols (terre légère et sablonneuse), il incita les paysans hoerdtois à cultiver le légume. Les premières expériences, tentées en 1873, furent couronnées de succès. C’est avec le soutien du Maire ACKER, que fut créée en 1891, la « Société des planteurs d’asperges ». L’asperge de Hœrdt se caractérise par son turion entièrement blanc. Durant la saison des asperges (avril-mai), Hœrdt devient un haut-lieu de la gastronomie régionale de renommée internationale. Nombreux sont les connaisseurs de tous horizons qui se déplacent pour ce plat exquis servi avec 3 sauces et accompagné du traditionnel plat de jambons.

Les mutations économiques au XXe siècle

Zone Industrielle - Parc d'activité du RiedAprès avoir subi les épreuves liées aux deux guerres mondiales et pleuré 187 de ses enfants morts au combat, Hœrdt a su profiter de sa situation géographique pour se développer. Les cultures maraîchères, pratiquées dans le Ried, approvisionnent en grande partie les marchés de la ville de Strasbourg. La mécanisation de l’agriculture a conduit près de 800 Hœrdtois à chercher du travail dans les grandes et petites villes alentours.

L’aménagement d’une zone industrielle a permis la création de près de 2.500 emplois au sud du village. Face à la forte pression démographique, une prudente politique d’urbanisation a été menée afin de limiter l’extension du village. La volonté de la Municipalité est en effet de conserver le caractère rural de la Commune sans toutefois se cantonner dans un conservatisme rétrograde. Cette volonté s’est concrétisée par l’aménagement d’un équipement culturel et sportif exemplaire. C’est ainsi que la construction d’un Centre Culturel en 1968 a permis la création de nombreuses activités culturelles et sportives qui ont enrichi une vie associative déjà fort active.

La Municipalité a également financé l’aménagement de deux terrains de football supplémentaires, la construction d’une salle de sports avec une salle de judo et une autre pour la gymnastique, ainsi qu’un terrain de pétanque. Ces équipements ont été complétés par la construction d’une maison de retraite, d’une nouvelle mairie, d’une crèche halte-garderie et la création d’une bibliothèque-médiathèque municipale.

L’aménagement d’un hippodrome de 40 hectares par la société de Courses de Hœrdt – Strasbourg offre une autre activité à Hœrdt et contribue à sa notoriété au plan régional, national, et même au-delà.

La salle de sports Jacques Brandt et le groupe scolaire Im LehDepuis début 2005, Hœrdt bénéficie d’une nouvelle salle de sports qui accueille écoles et associations tout au long de l’année.

Depuis la rentrée scolaire de septembre, la Commune dispose d’un nouveau groupe scolaire regroupant les écoles Heyler et Cigognes et d’un périscolaire à côté de cette salle de sports.