L’Aubépine

L’Aubépine monogyne (Crataegus monogyna), épine-blanche ou «Weissdorne» en dialecte, est un arbuste épineux de sous-bois clairs ou de haies champêtres qui est très répandu dans les petits bois, lisières de forêts, haies et bosquets du ried nord .

De taille habituellement modeste (4 à 5 m), cet arbuste peut dépasser les 8 m en forêt du Rhin du côté d’Offendorf – Herrlisheim par exemple. On peut admirer quelques sujets remarquables dans la réserve naturelle d’Offendorf (accessible de la digue de hautes-eaux, partant à l’est de village d’Offendorf ) .

Autre particularité : cet arbuste peut détenir des records de longévité, puisque l’on connaît des sujets dépassant les 500 ans.

L’arbuste possède de petites feuilles qui sont profondément divisées en 3 à 7 lobes dentés, à la différence de sa cousine l’aubépine épineuse dont les feuilles petites sont découpées en 3 à 5 lobes peu profonds et dentés dès la base de la feuille.

L’aubépine fleurit du mois d’avril au mois de mai. Le soir, ses fleurs dégagent en sous-bois un agréable parfum suave. Promenez-vous en lisière du « Grittwald » ou du « Herrenwald » par une douce soirée du mois de mai et vous ne manquerez pas de sentir ce parfum enivrant.

Au mois de septembre, la fleur pollinisée par les insectes, fera place à un joli fruit rouge en petites grappes, les cenelles. Ces fruits comestibles et riches en vitamine C feront la joie des merles et autres grives qui en raffolent. Ces oiseaux se chargeront de disperser les graines contenues dans leur estomac, et une nouvelle aubépine naîtra quelque part.

Le bois de l’aubépine, très dur et résistant aux frottements, était autrefois utilisé comme pièce mécanique en petite menuiserie ou tournerie. C’est également un bon combustible. L’aubépine est largement utilisée comme plante d’ornement, on peut voir de nos jours plusieurs variétés de fleurs (blanches, roses ou rouges).

Dans la nature, ses épines affûtées servent à la pie-grièche écorcheur (sorte de mini-rapace) comme support pour ses proies (gros insectes, lézards et musaraignes), qu’elle empale sur ces petits pics. On peut alors voir de curieux alignements aériens de proies qui confirment la présence de notre amie pie-grièche.