HI 55 Juin 2018.pub - page 17

Bulletin municipal
Hoerdt Infos n°55
- Juin 2018
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MS de FAMILLE
ERDT
Les "Hoftnàme
Que savons-nous des noms de
famille de notre village ?
Jusque dans les années 1980, il y avait à Hoerdt une
douzaine de noms de famille portés par près de la
moitié des habitants. D'où nous viennent ces noms ?
Il y a quelques noms de familles,
Baum
,
Bossenauer
,
Ohl, Wachenheim
, qui ont disparu il y a environ
100 ans.
Pour répondre à ces questions une dizaine d'années de
recherches aux archives ont été nécessaires.
Une certitude se dégage : rares sont les noms dont
l'origine n'est pas alsacienne et les noms venus de
Suisse tels les
Erni
(mariage en 1701),
Etter
(m.
1710),
Auer
(m. 1712),
Waeffler
(m. 1730),
Eng
(m.
~1710), se comptent sur les doigts d'une main,
contrairement à certaines légendes familiales.
Pour estimer l'ancienneté des noms, trois sources
ont été utilisées :
la liste des noms en 1492/93 (selon le livre de
René FRIEDEL) dans laquelle 4 noms ont eu une
postérité après 1700 :
Gemechlich
(Maechling),
Beil
,
Bussenauer
et
Haller.
dans celle beaucoup plus complète établie en
1581 (selon le livre de René FRIEDEL) se rajoutent
6 autres noms :
Arlen
,
Fullimel
,
Klein
,
Rulmann
,
Stoll
et
Wachenheim
.
la liste la plus intéressante est dressée dans le
"Terrier" de 1672 lors de la description complète
du village dans lequel il est fait état de 79 fermes
(document disponible aux Archives Départementales).
Entre temps, à partir de 1649, le pasteur SEILER tient
les livres paroissiaux protestants où sont reportés les
baptêmes, mariages et sépultures. Ces livres fournissent
de précieuses informations sur les noms et les liens
entre les familles.
Exemples de quelques origines que nous avons pu
établir avec plus ou moins de certitude
:
Riedinger
de Mundolsheim,
Riff
de Mittelhausen–Krautwiller,
Striegel
de Ringendorf–Geudertheim,
Jund
de
Kurtzenhouse.
Bien que le nom de famille devienne héréditaire, les
parents n’ont pas beaucoup d’imagination quant aux
prénoms qu’ils donnent à leurs enfants. Les familles
étaient souvent nombreuses (entre 6 et 10 enfants en
moyenne) et les prénoms limités. Pour ce qui est de
l’Alsace et Hoerdt en particulier, nous retrouvons
dans chaque foyer protestant et selon les périodes à
dominance germanique ou francophone :
Pour les garçons
, des
Hans
(Johann ou Jean),
Georg
(Yerry, Jörg),
George
(avec « S » après 1918),
Hans Georg
,
Martin
,
Philipp
(Loppe, Philippe),
Jacob
(Jacques),
Christian
(qui deviendra
Chrétien
pendant les périodes françaises),
Diebold
(Theobald, Thiebaut),
Melchior
(Michael, Michel),
Veltin
(Valentin),
Niclaus
(Neckel, Nicolaus, Clauss).
Pour les f i l les
, nous t rouverons
principalement des
Maria
(Marie),
Magdalena
(Madeleine),
Catharina
(Catherine),
Margaretha
(Marguerite),
Caroline
,
Eva
,
Christina
,
Saloméa
,
Rosina
,
Barbara
(Barbe).
Dans les foyers catholiques nous retrouverons
surtout des
François
,
Xavier
,
Sixte
,
Joseph
,
Etienne
ou
Stephan
,
Baptiste
,
Antoine
,
Ludovic
ou
Louis
,
Paul
,
Pierre
…. et très souvent
composés comme
Jean Baptiste
,
Marie Joseph
,
François Xavier
... chez les filles, énormément de
Marie
,
Madeleine
,
Eve
,
Anne
, en plus des
prénoms identiques aux protestantes.
Dans chaque "famille", vu le nombre, nous
retrouverons les mêmes noms et mêmes prénoms.
Il fallait donc trouver un moyen de les différencier.
C’est là qu’apparaissent les sobriquets ou fameux
"
Hoftnàme"
.
Pour les plus anciens que nous avons trouvés dans
les registres paroissiaux protestants de notre
commune à partir de 1848, nous avons déjà les
"
Schriner"
(Schultz), les "
Heyri"
(Stoll), les
"
Wolffe"
et "
Gall"
(deux familles Arlen), les
"
Neckel"
(autre famille Stoll). Un peu plus tard
apparaitront les "
Behl"
(Arlen), les "
Montze
et
"
Basche"
(Riedinger), les "
Hirtze"
et "
Stadt"
, une
des familles Maechling, ainsi que les "
Bodel"
et
"
Becke"
(autre famille Maechling). Suivront les
"
Schirel"
(Wurmel), les "
Schlosser"
et
"
Schniderle"
(Riedinger), les "
Bosse"
et
"
Bossel"
(Grathwohl), les "
Dordel"
(Klein), les
"
Schuh"
et "
Fals"
(Conrad), etc…
Les catholiques ne vinrent à Hoerdt que vers les
années 1700-1710.
Les "Hoftnàme" changeront parfois de famille par le
biais des mariages. Un exemple : les "Behler" qui de
Arlen sera transmis aux Klein. Autre exemple, par
mariage et changement de propriétaire d’une ferme :
un "Gasse-Schirel" (Wurmel) qui décède à l’âge de
37 ans, sa veuve se remarie avec un "Eck-
Schniderle" (Riedinger), le nouveau couple s’installera
au domicile de la veuve et la nouvelle famille
Riedinger deviendra "Gasse-Schirel".
D’autres, se verront attribuer un nouveau "Hoftnàme"
pour différencier deux frères tels les
"Schlosser" (Riedinger Jacques, serrurier, °1820 +1886)
et Philippe (°1824) qui restera un "Basch".
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