Page 23 - HI 33 Juin 2009.pub

Echos
Echos
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Coin des lecteurs
Faites-nous part de vos suggestions, de vos commentaires
sur le Hoerdt Infos, racontez-nous des anecdotes sur la vie
du village… que vous pouvez déposer à la Mairie ou par
courriel : info@hoerdt.fr
Il y a 25 ans nous avons choisi de
nous établir à HOERDT, village
d’origine de mon mari .
L ’a ut or ou t e r é cemme nt
cons t r uit e r endant plus
accessible un village paisible où
il faisait bon vivre. Les regards
curieux mais accueillants
reflétaient la bienveillance. En
somme nous avions fait le bon
choix !
Il y avait alors peu de circulation
dans le quartier, et les seuls
sons qui parvenaient à nos
oreilles de nouveaux installés
étaient le bruissement des
insectes, le chant des oiseaux et
le soir le coassement de
quelques grenouilles.
Le temps a passé et ce sont les
cris des enfants de notre jeune
quartier qui ont égayés notre
quotidien. C’était un petit
monde vivant en bonne
harmonie. Mais c’était sans
compter avec l’arrivée, à
l’adolescence de nos enfants, de
ces engins pétaradants qui les
ravissent tant.
Enfin ils ont le moyen de
s’exprimer, d’exister. Qu’il est
grisant de pousser sa machine à
rugir, la débrider pour qu’elle
aille encore plus vite ! Nous-
mêmes à leur âge n’étions-nous
pas en recherche de sensations
fortes ?
Oui mais ! Quid de la tranquillité
des quartiers ? Plus de sieste ou
de discussion tranquille sur la
terrasse ou dans le jardin, sans
parler de certaines nuits
fortement perturbées par les
hurlements de ces engins. Notre
vie actuelle n’est-elle pas déjà
suffisamment secouée, faut-il
vraiment subir ce que l’on
pourrait éviter ?
Il en est de la responsabilité de
chacun de se poser cette
question. Nous sommes les
acteurs du changement. Et ce
n’est pas à ces jeunes gens que
je jetterais la pierre car ils sont,
comme tout adolescent, trop
centrés sur leur propre personne
car ils sont en train de se
construire. C’est à nous,
adultes, de leur faire percevoir
qu’il est nécessaire dans une
société de ne pas se focaliser
sur ses propres besoins, ses
propres envies, ses rêves mais
de poser son regard sur ce qui se
passe alentour. C’est donc aux
parents que je fais appel car
n’avons-nous pas la lourde mais
belle r es pons abi li t é de
transmettre à nos enfants les
valeurs de respect et de
cordialité envers l’autre. Il faut
croire à la force de l’exemple.
Et vous les jeunes entre copains
n’avez-vous pas aussi des codes
de bonne conduite les uns
envers les autres ! Il suffirait
juste de les étendre sur
l’ensemble des personnes qui
vous entoure. C’est pourquoi je
pense que ce n’est pas une
fatalité, je veux croire qu’il est
possible de vivre en bonne
entente et que vous pourrez
continuer à vous griser des
bruits de vos machines mais en
dehors des zones d’habitations.
Je vous fais confiance !
P.K.
« Herdty » et les grands
Le week-end dernier a été mouvementé.
Samedi, on a fait du vélo avec papa et on est passé près
de la salle de sport Jacques Brandt. Et là, on a vu mon
grand frère Brice et trois de ses copains perchés sur le toit
de la salle en train de faire les guignols. Papa est devenu
tout blanc, puis tout rouge et il est allé dire à Brice de
descendre de suite et de rentrer à la maison.
A la maison, ça a chauffé. Maintenant, Brice est privé de
sorties et d’ordinateur pendant un mois et il n’est pas
content, forcément. Il dit que ce n’est pas dangereux,
qu’ils «maîtrisent», qu’ils font ça tout le temps. Papa est
furieux, il se demande ce qu’ils vont faire là-haut, si c’est
pour faire des bêtises ou épater les filles.
Dimanche après-midi, pendant que papa faisait la sieste
sur la terrasse, notre voisin, Mr Lécuyer, a commencé à
tondre sa pelouse. Papa s’est fâché, est allé à la clôture
et ils ont commencé à se disputer. Papa disait que c’était
interdit à cette heure-ci le dimanche, Mr Lécuyer qu’il
n’avait pas de RTT pour faire ça en semaine et qu’il fallait
bien tondre… Une heure après, Mr Lécuyer s’est installé
dans son hamac au milieu de la pelouse et papa est allé
décrocher la porte de ma chambre qui frotte depuis Noël
dernier, et s’est mis sur la terrasse pour bricoler avec sa
scie et sa ponceuse. Là, c’est Mr Lécuyer qui est venu à la
clôture pour râler et papa a dit qu’il avait peut-être des
RTT mais pas assez de sous pour payer une nouvelle porte
au petit et qu’il fallait bien la réparer. Ils se sont encore
remis à crier et finalement maman et Mme Lécuyer sont
sorties en leur demandant d’être un peu
raisonnables et ils se
sont calmés.
Salut !
Je m’appelle Herdty, j’ai huit ans et j’habite Hoerdt.
Depuis cette année, mes parents me laissent aller à
l’école tout seul. Au bout de la rue, je rejoins mon copain
Lucas et d’habitude Adrien, qui a le droit de prendre son
vélo, nous rejoint en route.
Nous, ça nous plaît bien et on essaie de faire attention,
d’ailleurs on a bien appris avec les gendarmes qui nous
font passer le permis piéton.
Mais on leur a dit, aux gendarmes, que ce n’était pas
toujours facile. D’abord, plus on approche de l’école, plus
il y a de voitures garées n’importe comment, avec des
parents qui veulent déposer leurs enfants le plus près
possible, même quand il ne pleut pas ; et pourtant, après,
dans la cour, les copains ils savent courir tout aussi vite
que nous ! Et puis, près des magasins, c’est souvent la
pagaille aussi ; les gens se garent juste devant, pour aller
vite chercher leur pain ou leur journal, et nous, on est
obligés de passer sur la route ou de se faufiler sur le petit
bout de trottoir qui reste.
Adrien, qui prend son vélo, il nous dit que dans les petites
rues il y a plein de voitures stationnées partout et lui, il
ne sait quelquefois plus où rouler, alors il roule au milieu
de la route. Nous, on se demande pourquoi les gens ne
mettent pas leurs voitures dans leur cour ou dans leur
garage mais moi, j’ai trouvé la réponse. Mon grand frère
Brice vient de commencer son permis et ils lui font faire
un tas de trucs compliqués pour apprendre à se garer : ils
font des trucs qui s’appellent des créneaux, ou du
stationnement en épi comme ceux que j’ai dans les
cheveux mais ils n’apprennent pas à rentrer dans les
garages ou les cours. Après, forcément, ils ne savent pas
comment faire ! Il faudrait peut-être leur
apprendre ?
« Herdty » et les voitures