Bulletin municipal
Hoerdt Infos n°48
- Décembre 2015
Travaux
18
DOSSI ER
Au fil de notre Ried
Au fil de
La canalisation du Rhin
Les aménagements à l’amont de Strasbourg
Quatre chutes sont alors construites :
Marckolsheim (1961), Rhinau (1963), Gerstheim (1967) et Strasbourg (1970)...
Les aménagements à l’aval de Strasbourg
L’érosion déclenchée à l’aval de la dernière chute a créé une
situation très préoccupante pour les pays riverains. Cette situation
conduit la France et l’Allemagne à décider de poursuivre la
canalisation en aval de Strasbourg. Leur ambition est d’établir une
meilleure protection contre les crues, d’améliorer les conditions de
navigation et de favoriser l’implantation de zones industrielles. Les
pourparlers ont abouti à la convention franco-allemande du 4 juillet
1969 et à la construction dans le lit du Rhin de la chute de
Gambsheim (1974) puis de celle d’Iffezheim (1977), dernière chute
sur le secteur franco-allemand...
Lors de son activité, la raffinerie
pompait environ 1 600 m
3
/h dans
la nappe phréatique au niveau de
trois puits répartis sur l’ensemble du
site. Ce pompage avait pour but de
créer un "entonnoir" appelé "cône de
rabattement" qui devait créer un
effet d’aspiration en cas de fuite
d’hydrocarbures et de limiter la
pollution au niveau du site.
Le pompage est toujours en cours
actuellement avec un débit moindre
mais sans incidence sur le niveau de
la nappe phréatique du Ried
hoerdtois
situé
à
quelques
kilomètres.
Les travaux d’aménagement et de
canalisation du Rhin ont entraîné
une nette augmentation de la vitesse
d’écoulement d’où une érosion du
fond du fleuve qui a finalement
provoqué un abaissement du niveau
de la nappe phréatique. Cet
abaissement ainsi que le réseau de
fossés ont permis l’assèchement et
la mise en culture du Ried ainsi que
l’installation des diverses zones
industrielles.
Malgré tout, la nappe est très proche
de la surface et la zone reste
inondable et soumise aux aléas
climatiques.
L'aménagement du Rhin
L’aménagement du Rhin supérieur remonte au XIX
ème
siècle. Jusqu’en
1840, le fleuve est resté à l’état sauvage, au lit parsemé d’îles
séparées par une succession de chenaux et de faux-bras, et
s’étendant au total sur une largeur de 2 à 3 km. A chaque crue, de
nouvelles îles se formaient, d’autres étaient englouties, le chenal
était modifié. Les digues érigées alors pour protéger la plaine étaient
fréquemment emportées.
Histoire et constats :
La nappe phréatique et la raffinerie : idées reçues ?
*
L'APRONA
, Association pour la
Protection de la Nappe Phréatique de la
Plaine d'Alsace, a été créée le 28 mars
1995 à l'initiative du Conseil Régional
d'Alsace, de l'Agence de l'Eau Rhin-
Meuse, des Conseils Généraux et de la
Préfecture de la Région Alsace. Le
réseau piézométrique de la nappe
d'Alsace est donc depuis cette date à la
charge de cette association.
134.00
133.50
133.00
132.50
132.00
131.50
131.00
130.50
130.00
129.50
1950
1960
1970
Hauteur (en mètres) de la
Année
H (m)
Démarrage de la
raffinerie en 1963
