L’origine du mot Ried vient d’un vieux terme
allemand “riet” ou « rieth » qui veut dire « roseau ».
En effet, les rieds alsaciens sont des zones humides
où pousse une végétation composée de roseaux (ou
phragmites), de carexs, de joncs, etc. Ce milieu est
propice au développement d’une faune et d’une flore
riches et diversifiées.
Il existe un « grand ried » au sud de Strasbourg (de
Erstein à Colmar) et, plus au nord, d’autres rieds
moins étendus comme le Ried de la Zorn (7500 ha) et
le Ried Nord (1200 ha). Une partie du ban communal
se trouve à cheval entres ces deux zones naturelles.
Mais pourquoi la terre du Ried est-elle si noire par
endroits ? Elle est principalement composée de
tourbe et de matières organiques qui ont brûlé après
leur décomposition à l’époque du Rhin glaciaire. Ceci
explique la structure très fine de cette terre
contenant beaucoup de cendres. Comme elle
contient des débris végétaux en décomposition, cette
terre a aussi la particularité d’être très acide.
En 1964, le sol s’est embrasé et le feu a couvé tout l’été au lieu-dit « Sutt ». Seules les abondantes
pluies d’automne ont permis de l’éteindre.
Le phénomène s’est reproduit en 1970 au
lieu-dit « Oberried ». Les braises
atteignèrent jusqu’à un mètre de
profondeur
et
les
fumées
empestèrent l’air sur plusieurs
kilomètres à la ronde. Le
creusement d’un fossé alimenté par
l’eau du Landgraben, un affluent
secondaire de la Zorn, a permis d’éviter la
propagation du feu.
Suite au curage du Landgraben et à la mise en
service de la raffinerie de Reichstett, la nappe
phréatique a baissé de 1 mètre. Le remembrement et
la rectification de la Zorn ont permis l’assèchement
progressif du ried.
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Parmi les secteurs chers aux
hoerdtois, il faut citer les très
anciennes prairies situées entre
Hoerdt et Weyersheim qui
abritent de nombreuses espèces
d’oiseaux comme le courlis
cendré (Numenius arquata) au
long bec recourbé, des papillons
et plus de 200 espèces de
plantes, dont
l’œillet superbe (Dianthus
superbus). La présence de cette
plante, protégée en France, a
débouché sur une limitation de
l’extension des zones de culture,
permettant ainsi de conserver en
l'état certaines prairies de fauche
de notre ban. Les parcelles les
plus remarquables ont en effet
fait l'objet d'un Arrêté Préfectoral
de Protection du Biotope (APPB)
en 2007.
En rouge, le périmètre concerné par l’arrêté de protection du biotope.
Dossier : Le ried
Dossier : Le ried d’hier à aujourd’hui
